Que peut apporter la psychanalyse aux personnes souffrantes d'obésité à Nanterre ?
L'apport de la psychanalyse pour les personnes souffrantes d'obésité
Dans son article « Vers une psychanalyse de l’obésité », Catherine Grangeard, psychanalyste rappelle que la définition de l’obésité repose au niveau médical sur l’Indice de Masse Corporelle (IMC).
Si l’obésité concerne autant le champ médical c’est que son impact sur l’organisme est conséquent : diabète, maladie cardiovasculaire, troubles respiratoires, baisse de l’espérance de vie.
Elle relève aujourd’hui du domaine de la santé publique et les plans de lutte et de prévention de l’obésité se succèdent. Pour autant, est-ce que cela suffit à obliger les patients à prendre soin d’eux ?
Comme le souligne l’auteure de cet article, la dimension psychique est absente de ses plans de prévention.
La psychanalyse s’intéresse à l’obésité en tant que symptôme qui fait souffrir. Si l’obèse présente des maladies organiques liées à son poids, elles ne sont que la conséquence d’un « manger trop ». Pourquoi la personne ne ressent pas la satiété ? Pourquoi a-t-elle besoin de se remplir jusqu’à ne plus avoir faim ? Qu’est-ce qui empêche l’arrêt de la pulsion orale de manger au bon moment ? Que peut apporter la psychanalyse aux personnes souffrantes d’obésité ?
Repérer l'angoisse derrière le fait de manger trop de nourriture
Pour l’auteur, « il s’agit d’un signal non interprété psychiquement et d’une pulsion, d’une envie irrépressible, répétée.» Un message est donc en attente d’être reçu par l’Autre, à défaut, il contraint la personne à répéter l’acte.
Le fait de manger de la nourriture jusqu’à ressentir une certaine lourdeur est, bien entendu, recherché. Mais qu’elle est la visée de ce comportement ? Il opère une voie de décharge de la tension pour apaiser l’angoisse. Celle-ci provoque une tension corporelle insoutenable, comme en témoigne la clinique des addictions.
Dans un premier, il est donc important que la personne prenne conscience de cette angoisse, car pris dans un cycle infernal de répétition et d’automatisme, cette angoisse est masquée, cachée par le symptôme. Ainsi, un mal-être peut être à l'origine d'une prise de poids.
Nous pouvons donc considérer que le symptôme est là pour une raison et qu’il a une utilité dans l’économie psychique indispensable car il permet, jusqu’à un certain point, de soutenir son existence. C’est pourquoi les tentatives d’attaques du symptôme comme la rééducation et les techniques comportementales tels que TCC, EMDR, hypnose, peinent à résoudre définitivement le problème.
Au contraire, la méthode psychanalytique s'intéresse au sujet, à son histoire subjective et travaille à trouver le sens inconscient que prend le symptôme au sein de cette histoire propre.
Bien souvent, des souvenirs ou événements traumatiques sont à l'origine des symptômes. La parole, plus précisément, l'association libre permet de les faire remonter à la surface. Ce n'est que de cette façon qu'il est possible de le dénouer.
C’est quand cette solution symptomatique ne tient plus, quand les conséquences deviennent dangereuses, y compris pour la santé, que la personne qui souffre d’obésité ou de surpoids peut demander de l’aide à un psychothérapeute ou un psychanalyste. Malheureusement, la réponse est trop souvent médicale. Et l’ultime recours peut être la chirurgie bariatrique alors même que tout n’a pas été essayé.
La prise en charge psychique des problèmes de poids passe aussi par la psychothérapie à Nanterre
Je pense à une patiente venue récemment qui a pris la décision de traiter son obésité par la méthode sleeve, méthode chirurgicale qui consiste à sectionner une partie de l’estomac. Jusque-là elle n’a eu recours qu’à des soins médicaux et son état de santé se détériore, il a fallu la quatrième recommandation d'un médecin en quatre ans pour qu’elle se décide à rencontrer un psychothérapeute.
Ce qui ressort de la séance, c’est qu’elle dit « manger trop », elle ne ressent pas la satiété et ne peut s’arrêter de manger. Si elle accusait les traitements médicamenteux d’être responsables de son obésité, il ressort de ses propos qu’elle a toujours beaucoup manger et cela depuis toute petite. Alors que la séance produit un effet bénéfique, elle a besoin de réfléchir pour s’engager dans une psychothérapie.
C’est toute la difficulté à laquelle un psychothérapeute ou un psychanalyste est confronté quotidiennement, la puissante des résistances qui s’élèvent contre la guérison. En effet, une opération bariatrique, bien que nécessaire dans certains cas, est inutile si le patient ne traite pas son trouble du comportement alimentaire sous-jacent.
Dans le cas de l’obésité, une psychothérapie ou une psychanalyse donne l’occasion au patient de laisser place à la parole qui se déplie de séance en séance et grâce à laquelle se dégage une histoire dans laquelle s’inscrit le symptôme. Il s’agira de comprendre la place que tient le symptôme dans cette histoire subjective.
Ainsi, la répétition nécessaire perd de sa puissance progressivement, se dénoue et apaise l'être. C’est cet apaisement qui peut modifier le rapport de l'être à la nourriture.
Pour plus d'information ou pour prendre rendez-vous, n'hésitez pas à contacter Ouarda Ferlicot, psychanalyste libérale. Elle a obtenu le titre de psychologue clinicienne après une formation universitaire de 5 ans où elle a étudié la psychopathologie clinique, la psychologie clinique et la psychiatrie. Elle a ensuite rejoint une école de psychanalyse le RPH afin de se former à la psychanalyse par des groupes d'études théoriques de Freud et de Lacan, des supervisions, des contrôles, et de séminaires.
Ouarda Ferlicot vous reçoit à sa consultation pour des séances de psychothérapie ou de psychanalyse. Les consultations s'adressent aussi bien aux enfants et adolescents qu'aux adultes en souffrance psychiques.