Impact des traumatismes sur la sexualité féminine

Les traumatismes, en particulier les violences sexuelles, peuvent avoir un impact profond et durable sur la sexualité féminine à l’âge adulte.

Les conséquences de ses traumatismes sexuels dans l’enfance sont multiples : relations sociales appauvries, prévalences de l’anxiété, de dépression, d’idées suicidaires et de tentatives de suicides, conduites d’évitement, anesthésie émotionnelle, syndrome de dissociation, sentiment de honte et de culpabilité.

Ces sentiments envahissants nuisent à la possibilité d'avoir une vie sexuelle épanouissante et empêche la possibilité de ressentir du plaisir. 

Une femme qui a subi des violences sexuelles dans l’enfance conserve très longtemps et en l’absence d’une prise en charge psychothérapeutique, une vie sexuelle altérée. Cette vie sexuelle altérée peut se manifester de différentes façons : un dégoût pour la sexualité, des douleurs pendant les relations sexuelles, un vaginisme, une absence d’orgasme ou une culpabilité après avoir ressenti un orgasme, une absence de désir sexuel.

La vie sexuelle se voit notamment être source de reviviscence traumatique : certains actes sexuels peuvent rappeler les agressions et viols subis dans l’enfance et sont alors évités.

Certaines femmes peuvent notamment rechercher, dans une vie sexuelle active, à multiplier les partenaires et à multiplier les risques en ayant des rapports non protégés.

Les traumatismes sexuels nuisent à l’établissement d’une relation de confiance avec l’autre et avec le monde environnement. En effet, comment se sentir en confiance avec l’autre lorsque l’on a été abusé par une personne de confiance ?

Les relations sociales peuvent être empreintes de méfiance ou à l’inverse d’une extrême disponibilité à l’autre avec le risque de se retrouver dans une situation où le sentiment d’être abusé se fait jour.

Les sentiments d’amour peuvent rapidement se mêler de haine, et la relation avec le partenaire peut rapidement devenir conflictuelle.

Les conséquences des traumatismes sexuels ne se limitent pas à la sphère sexuelle. De nombreuses études scientifiques démontrent l’augmentation des pathologies auto-immunes, des conduites addictives, des maladies chroniques, de symptômes somatiques ou de maladie corporelles.

Ces maladies, ses symptômes à l’âge adulte constituent une stratégie de fuite devant la souffrance psychique interne.

Grâce à une psychothérapie ou une psychanalyse, il est possible de mettre fin à cette solution névrotique de fuite devant la souffrance psychique inconsciente. Cette souffrance peut être traversée avec l’aide d’un psychanalyste et être mise au travail par la parole.

Cette prise en charge psychothérapeutique permet de retrouver progressivement une possibilité de ressentir du plaisir sans en avoir peur, de mobiliser l’énergie psychique pour construire des voies d’épanouissements.