À quoi sert la psychanalyse en période de COVID-19 ?
Pourquoi faire une psychanalyse en temps d'épidémie à Nanterre ?
En période de COVID-19, la psychanalyse offre cette possibilité de créer un espace, un écart, entre cette période vécue et les contraintes fortes qu’elle impose sur les sujets souvent déjà malmenés dans leur existence. Devant ce réel qui par définition ne peut être maîtrisé, le moi aliéné par structure le découvre et de manière brutale ce qui peut expliquer le sentiment d’impuissance, d’attente, d’angoisse mais aussi de fatalisme.
La psychanalyse a une place importante en cette période d’incertitude parce qu’elle permet à une personne en souffrance de faire avec ce qu’elle n’a pas, lui faire prendre conscience de sa limite, de ce qu’elle peut faire et ne peut pas faire, de ce qui dépend d’elle et ne déprend pas d’elle, soit de naviguer avec cette condition d’être manquant.
C’est souvent par refus de reconnaître cette condition de manque que cette épreuve de l’épidémie de la COVID-19 devient insurmontable pour certains et que ces restrictions sont vécues comme des privations au contraires d’être vécues comme des nécessités pour protéger la vie.
En cette période de restrictions de déplacement, de confinement et de couvre-feu, le manque de déplacement, le manque de contact social, le manque d’activité physique et sportive, le manque d’accès à des objets culturels in-vivo et non derrière un écran, éprouve les sujets jeunes et moins jeunes et oblige chacun à réinventer une manière de vivre autrement.
Sur le divan, le sujet parle de sa souffrance, de son agressivité, de la manière dont il s’autodétruit. Ainsi, confronté à lui-même et cela lors de séances régulières, il apprend à naviguer dans les eaux troubles de son inconscient. Par cette navigation en eaux troubles, il apprend à dire et à faire autrement et se réinvente. Il n’a alors pas trop de difficultés à supporter les changements qu’impose l’épidémie de la COVID-19. En cela, la psychanalyse est utile.